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Âchurâ

Mardi 10 Muharram 1438, correspondant au 11 octobre 2016, est un jour important pour les musulmans du monde entier. Il commémore le secours divin du prophète Mûsa (Moise) et des enfants d’Isrâ-îl (Ya’qûb, Jacob), plus connu sous le nom de « la sortie d’Egypte« . Le pharaon de l’époque du prophète Mûssâ (que Dieu le bénisse) était un homme orgueilleux. A l’instar de ses semblables, comme Satan, il sema le désordre sur la terre et s’est fait adoré. D’ailleurs il s’est pris pour Dieu, en s’accordant le droit de vie et de mort sur ses « sujets ». C’est contre une telle servitude que Le Seul véritable Seigneur a envoyé Mûssâ et son frère Hârûn (Aaron) (bénis soient-ils tous deux) au Pharaon de leur époque et lui rappeler son statut de simple humain qui devra retourner un jour à son seigneur et Lui rendre des comptes.

 

Le salut de Pharaon résidait dans son acceptation de la qualité de messager de Dieu pour Mussa et la délivrance des fils d’Isrâ-îl. En effet, non content de les persécuter, Pharaon condamnait à mort tout nouveau-né de sexe masculin descendant d’Isrâ-îl. Malgré les preuves évidentes apportées par Mûssâ de la part de son seigneur à Pharaon, ce dernier ne renonça ni au génocide ni à ses prétentions. Dieu l’Omniscient révéla à Mûssâ (béni soit-il) d’émigrer avec son peuple vers la Palestine, une terre qu’Il a bénie et aujourd’hui le théâtre de massacres et d’injustice innommables.  Ils partirent de nuit, chargés, la peur au ventre et la plupart peu confiants quant à l’issue du voyage. Face à l’obstacle physique et apparemment insurmontable de la mer, Dieu l’Omnipotent révéla à Mûssâ (béni soit-il) de frapper avec son bâton la mer qui se fendra pour laisser passer les fuyards, miracle parmi les miracles.

 

Les fils d’Isrâ-îl allaient être poursuivis puis rattrapés par Pharaon et son armée, mais sans compter sur l’assistance divine dont Il a assuré les Croyants, en général et les Messagers (bénis soient-ils) en particulier.  Invoqué par Son serviteur vertueux, Mûssâ, Celui Qui répond à l’appel, notamment de celui de tout opprimé, ordonna à la mer, une de Ses créatures parmi d’autres, d’engloutir les poursuivants, ce qu’elle fit car ne pouvant pas désobéir à son Seigneur et Maître. A cet instant, Pharaon attesta de l’exclusivité de la divinité véritable à Allâh, mais c’était trop tard. Allâh a promis, et Sa Promesse est vraie, de sauver le corps de Pharaon pour en faire un signe pour les gens qui suivront, mais lui a promis le plus dur châtiment qu’il a certainement commencé à gouter. Cet évènement eut lieu le 10 Muharram, et est connu dans l’histoire musulmane comme le jour de Âchurâ. Mûssâ (béni soit-il) jeûna ce jour, en signe de reconnaissance de ce bienfait de Dieu, ainsi que les croyants ; informé à son arrivée à Médine de la raison pour laquelle les juifs jeûnaient un jour, le prophète Muhammad (béni soit-il) a dit (en substance) « Nous avons plus le droit de nous réclamer de Mûssâ que vous« , sous-entendant par là que, comme lui, nous suivons la même religion, l’Islâm, et sommes fidèles au message dont il fut le porteur, celui de l’Eternel. Le Prophète (béni soit-il) a jeûné ce jour et ordonné aux musulmans de faire de même.

 

Après la révélation de l’obligation du jeûne du mois de Ramadhân pour celui qui en avait la capacité, le deuxième lundi du mois de Sha’aban (huitième mois lunaire) de l’an II de l’hégire, jeûna le jour de Âchurâ qui voulait. Son jeûne, nous a informé le Prophète béni, est récompensé par le pardon des péchés (véniels) d’une année. En l’an IX de l’hégire, il arriva que le calendrier juif coïncida avec le celui des musulmans et les deux communautés jeûnèrent le même jour. Le Prophète dit alors (en substance) « si Allâh me fait voir l’année prochaine, je jeûnerai aussi le 9 (Muharram) », ceci pour distinguer les actes d’adoration des deux communautés. Dans une version du dire prophétique on trouve « …. je jeûnerai aussi le 11 (Muharram) » et dans une autre « …. je jeûnerai aussi les 9 et 11 (Muharram) ». Le mois d’Allâh Muharram étant le meilleur mois du jeûne, après celui du Ramadan, et au vu de la récompense du jeûne (qui n’a pas d’équivalent), jeûner ces jours ainsi que d’autres jours de ce mois serait indiqué. Allâh, Le vivant Qui ne meurt pas, a décidé de rappeler Son Messager et serviteur Muhammad, en Rabîa-al-ûlâ, selon les meilleures sources historiques, satisfait de lui. Qu’Allâh bénisse et honore ce noble Prophète dans ce monde et dans l’autre, ainsi que (les membres pieux de) sa famille et ses compagnons ! Ce jeûne est donc une adoration et une confirmation de la reconnaissance et l’attachement des musulmans à tous les Messagers et de l’unicité du message divin, l’islam.

 

 

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