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le « Sabr »

Face aux épreuves, le sel de la vie, plusieurs attitudes nous sont proposées, de la révolte à la résignation. L’islam, quant à lui, recommande le « Sabr » et la «Salât».

Souvent traduit par « patience », il est, à bien des égards, plutôt synonyme de piété. Les savants définissent le mot comme étant la somme de trois choses : obéissance aux ordres divins, abstinence devant les interdits et acceptation du Destin. Le « Sabr » est prescrit au croyant, même dans les situations les plus extrêmes, illustrées par le cas de la recommandation faite aux fils d’Israël par le Prophète Mûssâ (sur lui la paix divine !) quand leurs fils furent l’objet de l’extermination systématique par Pharaon, le tyran orgueilleux : « Demandez l’assistance divine et faites preuve de Sabr ! » leur dit-il « la terre appartient à Allâh ; Il la confie à qui Il veut ». Accueillant les plaintes des Croyants objets des pires persécutions, le Prophète Muhammad (qu’Allâh le bénisse !), après avoir informé le Compagnon al-Khabbâb (qu’Allâh l’agrée !) du sort, bien pire que le leur, qui fut réservé aux Croyants qui les ont précédés, conclut « mais vous êtes un peuple impatient ». Il a également enseigné que rien n’a été donné de mieux à l’humain de plus bénéfique que le « Sabr », et souligné la grandeur de cette vertu en disant (en substance) : « la situation du croyant m’étonnera toujours. Tout ce qui lui arrive est du bien, et il est bien le seul à être dans ce cas. Quand il lui arrive le bien, il remercie (Allâh), et c’est compté comme du bien pour lui. Quand il lui arrive (ce qu’il compte comme) du mal, il fait du « Sabr » (patiente) ; et c’est du bien pour lui ». Que l’on ne s’y trompe pas ! Il ne s’agit, en aucun cas de baisser les bras devant la situation, aussi désespérée pourrait-elle sembler, sous prétexte du destin. En effet, il a ordonné à qui voit un fait blâmable de « le changer de ses mains ; s’il ne peut, de le dénoncer et, à défaut, de le reprouver » et recommandé de « persister dans la recherche de ce qui pourrait être utile à l’individu, et ne pas démissionner, et (encore moins) de dire ‘Si ceci avait été, cela serait’, car le ‘Si’ ouvre la porte au Satan ». Le « Sabr » c’est donc agir avec détermination, tout en se rappelant que n’arrive que ce que Allâh veutque l’homme reste impuissant devant l’Eternel Qui le rétribuera pour avoir essayé, non pas pour avoir réussi, car la réussite ne vient que par Lui et de Lui. Ce faisant, on ne peut que s’étonner de l’attitude de ceux qui, au nom de l’islam, galvaudent le « Sabr », en désobéissant aux ordres divins, incitant et utilisant la révolte contre les despotes, avec les drames qu’ils font vivre aux habitants de ces pays (Syrie, Irak, Lybie, Somalie, Sahel, entre autres) ainsi qu’au monde entier.

La « Salât » signifie, étymologiquement, « les invocations » (« Du’a ») que le Prophète béni qualifia de « l’adoration par excellence ». En effet, invoquer l’Origine de tout bien, sans Qui rien ne se réalise, et à Qui tout revient (brève explication de Ses deux Noms « Le Premier » et « Le Dernier ») implique qu’on croit en Son Existence, en Sa Science, Sa Toute-Puissance, Sa Miséricorde, qu’Il entend et voit tout, et bien d’autres attributs de perfection que Lui Seul possède.Nombre de musulmans se contentent aussi de protester (verbalement, par écrit, ou par des manifestations de rue) et aider financièrement des associations humanitaires, devant les situations d’injustice comme celle faite aujourd’hui aux Rohingyas. Combien d’entre-eux pensent à prier Le Seigneur, Le Juste Qui a interdit toutes les formes d’injustice, de venir au secours des opprimés, notamment dans leurs prosternations le dernier tiers de la nuit ? Il y a fort à parier que notre situation s’améliorerait.

Ô Allâh ! L’Oyant ! Tu vois la situation de Tes faibles serviteurs qui n’ont de secoureur que Toi ! Viens à leur secours, malgré leurs innombrables péchés qui suscitent Ton courroux !  Guide-les vers la piété sans laquelle point de salut, ni ici ni là-bas, la vraie perte !

 

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