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actu du jour

08Avr/24
La règle concernant la Zakat al-Fitr

La règle concernant la Zakat al-Fitr

La Zakat al-Fitr est obligatoire pour tout musulman, homme ou femme, jeune ou vieux, sain d’esprit ou non, selon le hadith d’Ibn Umar, que Dieu soit satisfait de lui et de son père :

Le Messager d’Allah, paix et bénédictions sur lui, a prescrit la Zakat al-Fitr au moment de Ramadan, un Sa’ de dattes ou un Sa’ d’orge, pour l’esclave et le libre, le mâle et la femelle, le jeune et le vieux parmi les musulmans (rapporté par consensus).

Ibn Mundhir a dit : “Tous ceux dont nous avons connaissance parmi les savants sont d’accord pour dire que la Sadaqah al-Fitr est obligatoire”.

 

Deux conditions sont nécessaires pour son obligation :

  • L’Islam : Elle n’est pas acceptée de la part d’un non-croyant selon le verset : “Et ce qui les empêche d’accepter leurs dépenses, c’est qu’ils ont nié Allah et Son messager” (At-Tawbah:54).
  • La capacité : Avoir le jour de l’Eid et la nuit précédente de quoi subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, au-delà du strict nécessaire en termes de nourriture, de boisson, de logement et de vêtements.

 

La Zakat al-Fitr est due par le père pour son enfant mineur s’il n’a pas de biens propres, mais si l’enfant a des biens, la zakat est due sur ces biens et non sur ceux du père.

 

La majorité des juristes estime que le père doit la payer pour ceux dont il est responsable, comme son épouse et ses parents, selon le hadith d’Ibn Umar, rapporté de manière Mursal, qui dit : “Payez l’alms de la rupture du jeûne pour ceux que vous soutenez”.

 

Cependant, il est exact que la Zakat al-Fitr est due par la femme pour elle-même, selon le verset :

Aucun porteur de fardeaux ne portera le fardeau d’un autre (Al-An’am:164),

et de même pour les parents. La dette n’empêche pas l’obligation de la Zakat al-Fitr selon l’opinion la plus correcte parmi les savants.

 

Le moment de son obligation et son exécution

 

La Zakat al-Fitr devient obligatoire au coucher du soleil la nuit de l’Eid al-Fitr. Si une personne éligible à cette époque décède avant le coucher du soleil, même de quelques minutes, elle n’est pas due ; si elle décède après le coucher du soleil, même de quelques minutes, sa zakat doit être payée. Si quelqu’un se convertit après le coucher du soleil, aucune Zakat al-Fitr n’est due sur lui, et si un enfant naît à un homme après le coucher du soleil, il est recommandé mais pas obligatoire de la payer pour lui, contrairement à s’il naît avant le coucher du soleil, auquel cas elle devient obligatoire.

 

Quant au moment de son exécution, il est préférable de la donner le matin de l’Eid avant la prière, comme le pratiquait Abu Sa’id al-Khudri, que Dieu soit satisfait de lui, à l’époque du Prophète, paix et bénédictions sur lui, et comme le rapporte Ibn Umar, que Dieu soit satisfait de lui et de son père, le Prophète, paix et bénédictions sur lui, ordonnait que la Zakat al-Fitr soit donnée avant que les gens ne sortent pour la prière. Ceci afin d’enrichir les pauvres ce jour-là et leur permettre de participer à la joie et au bonheur.

 

Elle peut être avancée un ou deux jours avant l’Eid, comme le pratiquait Ibn Umar, que Dieu soit satisfait de lui et de son père, mais ne doit pas être retardée après la prière de l’Eid sans excuse. Si elle est retardée sans excuse, elle n’est pas acceptée ; comme le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit :

Celui qui la donne avant la prière, c’est une Zakat acceptée, et celui qui la donne après la prière, c’est une aumône parmi les aumônes (rapporté par Abu Dawud et d’autres).

 

Si le retard est dû à une excuse valable, comme être surpris par l’Eid dans un endroit sans avoir de quoi donner ou à qui donner, ou si la nouvelle de l’Eid arrive soudainement sans possibilité de donner avant la prière, ou si on dépendait de quelqu’un pour donner en son nom et cette personne oublie de le faire, alors dans ces cas, il est permis de donner même après l’Eid, car il y a une excuse valide.

 

La nature et la quantité obligatoires

 

Quant à la nature de ce qui doit être donné, elle doit provenir de la nourriture de base du pays ; selon le hadith d’Ibn Umar, que Dieu soit satisfait de lui et de son père :

Le Messager d’Allah, paix et bénédictions sur lui, a prescrit la Zakat al-Fitr au moment de Ramadan, un Sa’ de dattes ou un Sa’ d’orge.

À l’époque, l’orge faisait partie de leur alimentation essentielle, comme l’explique Abu Sa’id al-Khudri, que Dieu soit satisfait de lui :

Nous sortions, le jour de l’Eid al-Fitr , à l’époque du Prophète, paix et salutations sur lui, un sa’ de nourriture, notre nourriture étant l’orge, les raisins secs, le lait asséché, et les dattes.(rapporté par Al-Bukhari).

 

La quantité requise est d’un Sa’ de ces aliments ou d’autres types de nourriture, ce qui équivaut à environ 2,176 kilogrammes de grains. Certains savants autorisent également à donner l’équivalent en valeur monétaire de ces aliments, laissant une certaine flexibilité selon les besoins du pauvre. Toutefois, il est préférable de se conformer aux prescriptions prophétiques claires qui indique que cette Zakat doit être acquittée en nourriture. Des associations œuvrent dans ce sens et collectent la zakat des jeûneurs en argent et s’occupent de distribuer, par délégation, la nourriture aux pauvres et nécessiteux.

 

La Sadaqah al-Fitr doit être donnée aux pauvres et aux nécessiteux, exclusivement parmi les huit catégories de bénéficiaires de la Zakat, comme l’a préféré Sheikh al-Islam Ibn Taymiyyah, que Dieu ait pitié de lui. Elle ne doit pas être donnée à ceux dont on est responsable financièrement.

 

Il est permis de donner la Zakat al-Fitr à un seul pauvre ou à plusieurs, et il est préférable de la donner aux parents pauvres qui ne sont pas à la charge du donateur.

07Avr/24
Menstruations en Ramadan : que faire ?

Menstruations en Ramadhan : que faire ?

La femme en période de menstruation, bien qu’exemptée de la prière et du jeûne pendant le Ramadhan, n’est nullement mise à l’écart des actes de dévotion et de piété qui caractérisent ce mois béni. Les enseignements prophétiques, ainsi que les interprétations des savants, offrent une panoplie d’activités spirituelles permettant à toute femme de cultiver sa foi et de se rapprocher d’Allah, malgré l’incapacité de participer à certaines pratiques rituelles.

 

Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, nous est présenté comme un exemple de dévotion particulièrement intensifiée durant les dix dernières nuits de Ramadhan, recherchant la Nuit du Destin, comme rapporté par les compilations authentiques de Bukhari (2024) et Muslim (1174) d’après Aïcha, que Dieu soit satisfait d’elle. Elle narre comment le Prophète ceignait son pagne, vivifiait sa nuit et éveillait sa famille pour les prières nocturnes, illustrant ainsi l’importance de maximiser les actes de piété durant cette période.

 

L’animation de la nuit (qiyam al-layl) durant les dix derniers jours n’est pas exclusivement réservée à la prière. Elle comprend la lecture du Coran, le dhikr (les invocations), l’istighfar (la demande de pardon), et le dua (les supplications), permettant ainsi à la femme menstruée de participer pleinement à la spiritualité de ces nuits bénies. Des savants comme Al-Hafiz et An-Nawawi ont interprété l’expression “animer la nuit” comme l’engagement dans la veille et la dévotion, incluant diverses formes d’adoration.

 

Par rapport à la lecture du Coran durant la période de menstruation, la question est sujette à divers avis juridiques au sein de la communauté savante musulmane. Alors que la majorité des juristes se prononce contre la récitation du Coran par la femme en état de menstruation, se basant entre autres sur des narrations attribuées à Ali ibn Abi Talib et Ibn Omar, signalant une interdiction de lire le Coran dans un état d’impureté majeure, d’autres savants, à l’instar de l’imam Malik et selon une narration de l’imam Ahmad, approuvée par Ibn Taymiyyah, estiment que rien n’empêche juridiquement la lecture du Coran par la femme menstruée, surtout en cas de crainte d’oubli ou pour l’apprentissage.

 

Il est important de souligner que la discussion précédente concerne spécifiquement la récitation du Coran par cœur par une femme en période de menstruation. Quant à la lecture directe du Coran à partir d’un mushaf (copie physique du Coran), la question est régie par une règle distincte. La position dominante parmi les érudits est l’interdiction pour une personne en état d’impureté rituelle (hadath) de toucher le mushaf. Cette interdiction repose sur l’interprétation générale du verset coranique :

“Seuls les purifiés peuvent le toucher” (Coran 56:79),

ainsi que sur les instructions contenues dans la lettre écrite par le Prophète Muhammad, paix et bénédictions sur lui, à la communauté du Yémen, dirigée par Amr ibn Hazm, qui stipulait que “nul ne doit toucher le Coran sauf en état de pureté.” Ce hadith a été rapporté par des sources telles que Malik, an-Nasa’i, Ibn Hibban, et al-Bayhaqi. L’authenticité de cette directive a été reconnue par de nombreux érudits, dont Hafiz Ibn Hajar, qui a confirmé la véracité du hadith en raison de sa notoriété. Al-Shafi’i a également attesté de son authenticité, tout comme Ibn Abd al-Barr, qui a noté que ce document était largement reconnu et accepté en raison de sa réputation bien établie, s’approchant ainsi du statut de tawatur en termes d’acceptation et de reconnaissance. Al-Albani l’a également qualifié de sahih (authentique).

Rattraper le jeûne non accompli

Dans les enseignements de l’islam, la miséricorde et la compréhension pour les différentes situations personnelles sont fondamentales, particulièrement en ce qui concerne les obligations de jeûne pendant le mois de Ramadhan. Si une femme est incapable de jeûner à cause d’une maladie ou parce qu’elle allaite, elle est excusée de ne pas jeûner jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de compenser ces jours. La concession islamique reconnaît que si Ramadhan arrive à nouveau avant qu’elle n’ait pu rattraper les jours manqués en raison d’une excuse valide, elle peut continuer à retarder le jeûne jusqu’à ce qu’elle soit capable de le faire sans préjudice pour sa santé ou ses responsabilités envers son enfant.

 

Toutefois, si une femme retarde le rattrapage du jeûne, au-delà du ramadhan suivant , sans raison valable, cette attitude est considérée comme répréhensible. Aïcha, que Dieu soit satisfait d’elle, a illustré cette directive en mentionnant qu’elle ne pouvait compenser les jours de jeûne manqués que durant Sha’ban, juste avant le Ramadhan suivant, montrant ainsi une diligence et une obligation à accomplir ces jeunes compensatoire avant l’arrivée du mois de Ramadhan suivant.

 

Il est important pour une personne de réfléchir sincèrement à ses propres circonstances pour déterminer si elle a véritablement une excuse valide pour reporter le jeûne. Si l’excuse n’est pas valable, elle doit se repentir auprès d’Allah, s’empresser de compenser les jours manqués et, conformément à l’opinion de certains compagnons du Prophète, nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné en signe de pénitence.

 

La participation à la prière de l’Aid pour les femmes menstruées

Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a également encouragé la participation des femmes à la prière de l’Eid, y compris celles en période de menstruation, comme le souligne le hadith rapporté par Bukhari (324) et Muslim (890), où il est spécifié que même les femmes menstruées doivent assister aux festivités et aux supplications collectives, tout en se tenant à l’écart du lieu de prière proprement dit.

 

Il est préférable pour la femme de participer à la prière de l’Eid, conformément aux instructions du Prophète, paix et bénédictions sur lui, qui a explicitement ordonné que les femmes, y compris celles qui sont en période de menstruation et celles qui ne sortent habituellement pas, assistent aux prières de l’Eid al-Fitr et de l’Eid al-Adha. Ce commandement a été transmis par Um ‘Atiyyah, que Dieu soit satisfait d’elle, dans des hadiths rapportés par Bukhari (324) et Muslim (890). Elle a mentionné que le Prophète, paix et bénédictions sur lui, ordonnait à toutes les femmes de sortir pour assister aux deux prières de l’Eid, y compris les jeunes filles, les femmes voilées, et celles en période de menstruation. Cependant, il a été précisé que les menstruées devaient s’abstenir de la prière mais pouvaient assister aux bénédictions et aux supplications collectives.

 

Les érudits tels que Al-Hafidh et Al-Shawkani ont commenté ces hadiths, affirmant l’encouragement pour les femmes à assister aux prières de l’Eid, sans distinction d’âge ou d’état. Ils ont souligné que ces narrations sont une preuve claire de la légitimité de la sortie des femmes pour la prière de l’Eid, sauf en cas de nécessité ou de crainte de fitna.

 

En ce qui concerne les femmes en période de menstruation, bien qu’elles soient invitées à assister et à écouter le sermon de l’Eid, elles ne doivent pas s’asseoir dans la mosquée même, conformément aux règles générales qui interdisent aux menstruées de rester dans la mosquée. Néanmoins, si un espace adjacent à la mosquée est préparé spécifiquement pour elles par les responsables, leur présence est permise, car elles ne pénètrent pas dans l’espace de la mosquée proprement dit.

 

Quelques recommandations pour le jour de l’Eid

Les traditions islamiques prescrites pour les musulmans lors de la célébration des jours de l’Eid sont conçues non seulement pour honorer ces occasions spéciales mais également pour renforcer la gratitude envers Allah, la cohésion sociale et le sentiment de communauté.

 

Parmi les traditions que le musulman pratique le jour de l’Eid :

  • Se laver avant de partir pour la prière : Il a été authentiquement rapporté dans le Muwatta et d’autres sources qu’Abdullah Ibn Omar se lavait le jour de l’Eid al-Fitr avant de se rendre au lieu de prière. Le Muwatta 428. Al-Nawawi, que Dieu ait pitié de lui, a mentionné le consensus des savants sur le fait qu’il est recommandé de se laver pour la prière de l’Eid, une pratique qui est également encouragée pour la prière du vendredi et d’autres rassemblements publics, et qui peut-être encore plus emphatisée pour l’Eid.
  • Manger avant de sortir pour l’Eid al-Fitr et après la prière pour l’Eid al-Adha : Il est conseillé de ne pas sortir pour la prière de l’Eid al-Fitr sans avoir mangé quelques dattes, suivant l’exemple du Prophète, paix et bénédictions sur lui, qui ne sortait pas le matin de l’Eid al-Fitr sans manger quelques dattes. Al-Bukhari 953. Cette recommandation souligne le fait d’arrêter de jeûner ce jour-là comme signe de célébration de la fin du Ramadhan. Ibn Hajar, que Dieu ait pitié de lui, a expliqué que cela servait également à éviter l’excès de jeûne. Fath al-Bari 2/446. Si l’on ne trouve pas de dattes, on peut rompre le jeûne avec n’importe quel aliment licite. Quant à l’Eid al-Adha, il est préférable de ne pas manger avant de revenir de la prière, et si possible, de manger de son sacrifice.
  • Le Takbir le jour de l’Eid : Le Takbir est l’une des plus grandes sunnahs le jour de l’Eid, comme Allah le Très-Haut a dit :

    et pour que vous complétiez le nombre (de jours) et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants.

    Des savants tels qu’Al-Ouzaï et Malik ibn Anas ont affirmé que ‘Abdullah Ibn Omar faisait le Takbir le jour de l’Eid al-Fitr jusqu’à l’arrivée de l’imam. Également, il a été rapporté de manière fiable qu’Ibn Omar faisait le Takbir en se rendant au lieu de la prière pour les deux Eids. Ibn Abi Shayba a rapporté dans son Musannaf, avec une chaîne authentique, que les gens faisaient le Takbir depuis leur départ de chez eux jusqu’à l’arrivée de l’imam. Voir Irwaa’ al-Ghaleel 3/122 et 2/121. Le moment du Takbir commence la veille de l’Eid pour l’Eid al-Fitr et dès le premier jour de Dhu al-Hijjah jusqu’au coucher du soleil du dernier jour de Tashreeq pour l’Eid al-Adha.

  • Les félicitations : L’échange de vœux est l’une des bonnes manières de l’Eid, comme cela a été pratiqué par les Compagnons du Prophète, paix et bénédictions sur lui. Ils se disaient entre eux : “Que Dieu accepte de nous et de vous.” Ibn Hajar a qualifié la chaîne de transmission de ce hadith de bonne. Fath al-Bari 2/446. Ainsi, féliciter ceux qui vous félicitent pour l’Eid et garder le silence si aucun vœu n’est échangé est conforme à la conduite de l’Imam Ahmad, que Dieu ait pitié de lui.
  • S’embellir pour les Eids : Le fait de s’embellir pour l’Eid est confirmé par l’anecdote d’Omar qui a apporté une robe de brocart au Prophète, paix et bénédictions sur lui, pour qu’il s’embellisse pour l’Eid et les délégations, mais le Prophète a refusé en disant que c’était un vêtement pour ceux qui n’ont pas de part dans l’au-delà. Al-Bukhari 948. Cependant, le Prophète portait une robe spéciale pour les Eids et le vendredi. Sahih Ibn Khuzaymah 1765.
  • Prendre des chemins différents pour l’aller et le retour de la prière : Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, avait l’habitude de prendre des chemins différents en allant et en revenant du lieu de prière de l’Eid. Al-Bukhari 986. Les raisons derrière cela incluent la manifestation des symboles de l’Islam, le fait de faire connaître le rappel d’Allah, et d’étendre les bénédictions de cette journée à différents endroits.

 

Ces traditions reflètent l’importance de la gratitude, de la joie et de la fraternité parmi les musulmans lors des célébrations de l’Eid

29Mar/24

Profiter des dix dernières nuits du Ramadhan

Les jours et les nuits de Ramadhan s’accélèrent vers leur fin, et après le passage des dix premiers jours puis des dix jours médians, il ne reste plus de ce mois béni que le dernier tiers et les dix dernières nuits.

Si les savants s’accordent sur le fait que Ramadhan est le meilleur et le plus noble des mois, ils conviennent également que les dix dernières nuits sont le summum de sa valeur et de sa grandeur ; elles sont la quintessence de l’excellence et le meilleur du meilleur. La plus grandiose de ces nuits, par consensus, est la Nuit du Destin, surpassant les dix nuits et même considérée comme la plus précieuse nuit de l’existence.

Alors que Ramadhan touche à sa fin, « le serviteur favorisé est celui qui comprend qu’une bonne fin peut effacer les faiblesses du début, et qui sait, peut-être la bénédiction derrière votre œuvre du Ramadhan est cachée dans sa fin, car les actes sont jugés selon leurs conclusions.

 

 

Les spécificités des dix dernières nuits et la conduite du Prophète (paix et bénédictions sur lui) durant cette période :

Dieu a distingué les dix dernières nuits de Ramadhan par des caractéristiques et des dons qu’on ne trouve nulle part ailleurs, et le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a consacré des actions spécifiques à ces nuits qu’il ne pratiquait pas à d’autres moments. Parmi celles-ci :

 

1. L’intensification des efforts :

Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) redoublait d’effort durant ces nuits plus que dans les autres, Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) a dit : « Le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) s’efforçait durant les dix dernières nuits plus qu’il ne le faisait à d’autres moments » (rapporté par Muslim).

Il passait ces nuits entières en adoration, en prière, en évocation de Dieu et en lecture du Coran. Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) a également dit : « Lorsque les dix dernières nuits arrivaient, le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) vivait la nuit, réveillait sa famille et se ceignait pour l’effort » (rapporté par Muslim).

Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) réveillait sa famille durant ces nuits pour la prière et l’évocation, cherchant à profiter de leur mérite par une adoration appropriée, Ibn Rajab a dit : « Quand il restait dix jours de Ramadhan, le Prophète (paix et bénédictions sur lui) ne laissait personne de sa famille capable de veiller sans le faire veiller« . Et se ceindre pour l’effort est une expression désignant l’abstinence sexuelle, la séparation d’avec les femmes et l’ardeur dans l’adoration.

 

 

2. L’i`tikaf ( retraite spirituelle) :

Dans Les livres de Albukhari et Muslim, d’après Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) : « Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) pratiquait l’i`tikaf durant les dix dernières nuits de Ramadhan jusqu’à sa mort, puis ses épouses l’ont fait après lui« . Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) persévérait dans l’i`tikaf pendant ces nuits jusqu’à son décès.
L’i`tikaf signifie littéralement s’attacher à quelque chose et se confiner à cet effet. En termes religieux, il s’agit de « rester dans la mosquée pour un individu spécifique, selon des modalités spécifiques ». (Fath al-Bari 4/341).

Le principe est de se détacher du monde et de se consacrer à l’adoration et à l’isolation spirituelle, sans se laisser distraire par autre chose que les actes d’obéissance et de dévotion, afin de ne pas manquer son objectif. L’isolé ne doit pas faire de son retrait un lieu de visite qui perturbe sa solitude et sa proximité avec Dieu. Même s’il se retire du monde, il ne devrait pas amener le monde dans son lieu de retraite, et il est conseillé pour l’isolé de minimiser sa consommation de nourriture et de boisson pour ne pas être alourdi dans l’adoration et l’obéissance.

 

3. Profiter de tout le temps :

D’après Abou Hourayra (que Dieu soit satisfait de lui) qui a dit : « Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) interdisait le jeûne continu (sans manger entre le coucher et le lever du soleil), et un homme parmi les musulmans lui dit : ‘Mais toi, ô Messager de Dieu, tu continues !’, il répondit : ‘Et qui d’entre vous est comme moi ? Mon Seigneur me nourrit et m’abreuve pendant la nuit‘ » (rapporté par Bukhari et Muslim).

Il est évident que l’intention ici concerne la nourriture spirituelle et les révélations divines, et non la nourriture et la boisson matérielles. Il les a dissuadés de continuer afin qu’ils ne faiblissent pas dans l’adoration et l’effort dans l’obéissance. Pour lui, chaque moment était une occasion de ne rien gaspiller, même dans la nourriture ou le sommeil, donc que la prière et la paix soient sur lui, la plus grande et la plus complète.

 

4. Rechercher la Nuit du Destin :

L’ effort et la retrait du Prophète bien aimé ne visaient qu’à se libérer pour l’adoration, à éliminer les distractions et à rechercher la Nuit du Destin, cette nuit bénie et noble où les actions valent plus que celles de mille mois, comme Dieu l’a dit : « La Nuit du Destin est meilleure que mille mois » (Al-Qadr : 3).

Durant cette nuit, les décrets des créatures pour l’année sont évalués, y sont inscrits les vivants et les morts, les heureux et les malheureux, les destinées et les provisions, comme dit le Très-Haut : « Durant celle-ci est décidé tout sage ordre » (Ad-Dukhan : 4).
C’est une nuit où les portes s’ouvrent, la parole est entendue, le voile est levé, la prière est exaucée et l’espoir réalisé, la nuit de l’avènement de l’Islam et de la descente du Coran, une nuit de paix car Dieu souhaite la paix et la sécurité pour le monde, la paix de la société, la sécurité des cœurs et des âmes, et la bonne entente entre les gens « Paix, jusqu’à l’apparition de l’aube » (Al-Qadr : 5).

 

Dieu a caché la connaissance de sa date précise aux serviteurs pour qu’ils augmentent leurs adorations, et s’efforcent dans l’œuvre, révélant ainsi ceux qui sont sérieux dans leur quête et désireux de la trouver, et ceux qui sont négligents et paresseux, car celui qui aspire à quelque chose s’efforce de l’atteindre, peu importe les difficultés rencontrées sur son chemin.

 

Il est recommandé de rechercher cette grande nuit durant les dix dernières nuits de Ramadhan, particulièrement durant les nuits impaires, car il est confirmé dans les « Sahihain » que le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Cherchez-la dans les dix dernières nuits de Ramadhan, la Nuit du Destin se trouve dans la neuvième restante, dans la septième restante, dans la cinquième restante« , et elle est plus probable durant les sept dernières nuits que les autres, selon un hadith d’Ibn Umar (que Dieu soit satisfait de lui et de son père) où des hommes parmi les compagnons du Prophète (paix et bénédictions sur lui) ont vu la Nuit du Destin en rêve durant les sept dernières nuits, donc le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Je vois que vos rêves se sont accordés sur les sept dernières, donc celui qui la cherche, qu’il la cherche dans les sept dernières » (rapporté par Bukhari).

 

 

Ainsi, ceux qui désirent bénéficier de cette nuit bénie doivent s’appliquer durant ces nuits et jours, et s’exposer à la générosité du Seigneur des mondes, l’Omnipotent, espérant que sa miséricorde infinie les atteigne et qu’après cela, un serviteur ne sera jamais malheureux.

Si la prière de la Nuit du Destin est acceptée, entendue et exaucée, alors le serviteur doit abonder en invocations et supplications, demandant le bien de ce monde et de l’au-delà. Aïcha (que Dieu soit satisfait d’elle) a demandé au Prophète (paix et bénédictions sur lui) : « Ô Messager de Dieu, si je coïncide avec la Nuit du Destin, que dois-je dire ?« , il a répondu : « Dis : Ô Dieu, Tu es Pardonneur, Tu aimes le pardon, pardonne-moi » (rapporté par Ahmad et d’autres).

Alors, rattrapez dans la dernière partie de votre mois ce qui a été manqué au début, et terminez-le de là meilleure des façons car les actes sont jugés par leurs conclusions. Celui qui s’améliore dans ce qui reste peut se voir pardonner ce qui a précédé, et celui qui s’égare dans ce qui reste sera tenu responsable de ce qui a précédé et de ce qui reste. Montrez à Dieu votre sérieux dans la recherche du bien durant ce dernier tiers, profitez de l’abondance de bien qu’il contient, et exposez-vous aux souffles du Tout-Pardonnant, du Clément, du Miséricordieux, du Tout-Puissant. Car le véritable perdant est celui qui est détourné de l’obéissance à Dieu, le privé est celui qui est privé du pardon, et le plus à plaindre est celui qui manque les bénédictions de ce mois et dont l’espoir est déçu durant la Nuit du Destin.

 

 

Ô Dieu, par Ta miséricorde, fais-nous atteindre Ton agrément, fais-nous parvenir à la Nuit du Destin, et fais de nous parmi ceux que Tu affranchis du Feu

16Mar/24
Programme Ramadhan 2024 Mosquée Mirail Toulouse

Programme mensuel de Ramadhan 1445

Le mois de Ramadhan a débuté, et avec lui s’offre l’opportunité de multiplier les bonnes actions, de s’élever dans les degrés de la piété et de se faire pardonner ses pêchés. Afin de vous accompagner au mieux dans vos adorations quotidiennes durant ce mois béni, votre mosquée vous propose un programme spécial Ramadhan, en présentiel à la mosquée ou sur nos différents réseaux sociaux et plateformes médias :

  • Les assises du mois de Ramadhan : consacrées aux adorations les plus profitables : 30 minutes avant la prière du Maghrib, en présentiel.
  • La prière : l’esprit et la lettre : pour redécouvrir les meilleurs moments de notre série d’émissions live autour du thème de la prière, quotidiennement sur nos réseaux sociaux 15 minutes avant le Maghrib. L’intégralité de la série originale sera également disponible en replay et en podcast chaque mercredi et vendredi soir à partir de 22h30.
  • L’émission « l’Islam au quotidien » consacrée à répondre en direct à vos questions tous les lundis à 22h30.
  • L’émission « Parlez-moi d’islam », en live les samedis à partir 22h30 sur nos réseaux pour explorer ensemble toutes les facettes de notre belle religion.
  • Les veillées du mois de Ramadhan en Live à partir de 2 h, chaque nuit de la dernière décade, en présentiel et en live sur nos réseaux sociaux, et suivis des prières de nuit (Tahajjud).
  • Les cours hebdomadaires en présentiel d’explications de versets du Coran et de ahadith (samedi) et de « Découverte de l’islam » à l’attention des chercheurs de vérité (dimanche) entre les prières du Dohr et du Asr.

 

N’hésitez pas à partager le programme à vos familles, proches et amis.
Qu’Allah nous fasse profiter de notre séjour terrestre en le consacrant à Son Rappel sous toutes ses formes !