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Univers

La nécessaire fuite vers Allâh

La vie est faite d’épreuves afin que les êtres sincères dans leur engagement premier, à savoir adorer Allâh seul, sans rien Lui associer, se distinguent et soient ensuite honorés dans ce bas-monde et dans l’autre. L’incroyable vie qu’a été celle des Messagers d’Allâh, les meilleurs des hommes chargés de rappeler à leurs peuples respectifs cet engagement, en est la preuve évidente. Aussi surprenant que cela puisse paraître ils ont tous été l’objet de raillerie, de calomnie, de persécutions, voire même de tentatives d’assassinats. Depuis Nûh (Noé), le premier Messager, jusqu’au sceau de la prophétie, Muhammad, en passant par son aïeul Ibrahim (Abraham), ses enfants Ismâ îl et Ishâq (Isaq), les descendants de ce dernier, Ya’qûb (Jacob, Israël) et ses fils dont Mûsâ (Moise) et Î’sâ (Jésus). Puissent-ils être tous bénis. Faisant des commentaires de leurs adversaires et accompagnés surtout par les faibles et les pauvres, les Prophètes ont eu à supporter les pires des vexations en attendant le secours divin assuré aux croyants. La sortie d’Egypte des fils d’Isrâ îl, célébrée comme il se doit par les musulmans le jour de Âchûrâ (10 Muharram) illustre bien cette règle établie depuis des millénaires. Avant eux ce furent Nûh (béni soit-il) et l’arche, Ibrahîm (béni soit-il) vers la Palestine occupée puis l’Egypte, Lût (béni soit-il) etc …

 

Après eux Î’sâ (béni soit-il), venu confirmer au peuple d’Israël la Thora tout en allégeant la loi mosaïque et annoncer l’arrivée prochaine de Ahmad (béni soit-il) chargé de confirmer, corriger et compléter la religion de tous les prophètes et messagers de Dieu. Peu s’en est fallu que le plan des injustes de son peuple ne fonctionne n’eut été la miséricorde Du seigneur qui l’éleva, lui évitant ainsi la potence et la crucifixion. Il reviendra avant la fin des temps, musulman comme il l’a toujours été, porteur du message d’amour d’Allâh pour Ses serviteurs mais aussi de justice envers les créatures. Sa naissance miraculeuse, sans père, s’inscrit dans la manifestation de la toute-puissance divine qui a créée Âdam sans père ni mère. La création des cieux et de la terre n’est-elle pas plus grandiose que celle de l’homme. Gloire à Celui Qui, quand Il veut qu’une chose soit, lui dit de dire « sois » pour qu’elle soit.

 

Après Î’sa, Muhammad (béni soit-il) et ses compagnons (que Dieu les agrée tous) contraints de s’exiler à Yathrib, devenue plus tard Madîna (la ville), après avoir cherché refuge à Taif et en Abyssinie, respectivement, abandonnant meubles et immeubles pour la seule cause de l’agrément divin devant laquelle toute autre n’est qu’illusion. Cet évènement est plus connu sous le nom de l’hégire, le début de l’histoire (la plus récente) de l’islam et d’une ère de libération de la domination des hommes et des passions vers la soumission au seigneur des mondes. De cette épreuve Allâh a voulu que Son message se répande dans les quatre coins de la terre, la plupart du temps sans violence car « point de contrainte en matière de religion et la vérité se distingue (aisément) de l’erreur ».

 

Les meilleures générations, conscients du but de la vie, l’adoration exclusive d’Allâh, et craignant l’association (chirk), la pire des injustices, dont les contours peuvent être flous pour plus d’un, ont manifesté leur soumission au Seigneur par les actes d’adoration légiférés et s’en sont contentés pour éviter le rapprochement divin par l’intuition et la prétendue bonne intention. Telle est l’innovation religieuse reprouvée. Le Très-Haut dit (en substance) : « Dis ! Si vous prétendez aimer Allâh, suivez-moi ! Allâh vous aimera et vous pardonnera vos péchés. Allâh est Pardonneur et Miséricordieux ».  Ce faisant, ni les Compagnons, ni leurs suivants, ni les imâms fondateurs des écoles juridiques n’ont institué de fêtes ou d’occasions pour remercier Le Digne de toutes les louanges et éloges. Ainsi, pour fixer le début de l’histoire récente de l’islâm, le Calife ‘Umar (qu’Allâh l’agrée ainsi que tous les Compagnons !) a retenu la fuite des Croyants vers Allâh comme date, et non la date anniversaire de la naissance du sceau des Prophètes (qu’Allâh lui accorde la meilleure des récompenses !) ou le début de la révélation, comme suggéré par certains.

 

Avec la clôture de la prophétie, l’émigration peut encore prendre trois formes qui sont :

  • la fuite vers un lieu par crainte pour sa religion,
  • celle de la mauvaise compagnie et
  •  l’éloignement des péchés apparents et cachés.

 

Contrairement aux deux premières catégories la dernière forme doit être permanente et soutenue, sans relâches, et ne s’achèvera qu’avec la rencontre du Très-Haut dont l’agrément est conditionné par Son adoration exclusive.

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