Menu

nav1

“... 24 juin 1977, l'achat d'une cave de 35m² ...”

Historique Mosquée Mirail Toulouse

Historique

historique mosquée mirailC’est le 24 Juin 1977 que l’acte notarié de vente du lieu que Dieu a destiné à être la première « Mosquée » de Toulouse a été signé entre l’Association Cultuelle et Culturelle Islamique en France* (ACCIF) et la Société d’Equipement de Toulouse Midi Pyrénées (SETOMIP). Si « Mosquée » est un bien grand mot pour désigner le local de 35 m2 sous-dalle dans le quartier de Bellefontaine, cette acquisition était essentielle pour la population musulmane toulousaine dont le nombre s’élevait à l’époque à quelques milliers d’âmes. La décennie 80-90 a vu l’ouverture d’autres lieux de culte musulmans dans les quartiers périphériques à forte population immigrée.

 

Jusqu’au milieu des années 1990s, la Mosquée « El Houssein » n’était ouverte que pour les prières du matin, du soir et celle de Vendredi, et n’accueillait que quelques dizaines, au plus, de fidèles attachés à la pratique de l’Islam. Au début des années 90s, l’augmentation de la fréquentation du lieu, notamment par les femmes musulmanes, a conduit les responsables à décider la création d’un 1er étage qui doubla la surface de la Mosquée qui dorénavant ouvrait à toutes les heures de prières. C’est de cette période aussi dont datent les cours d’arabe et de Coran ainsi que le soutien scolaire aux enfants. Dieu en soit loué! Bien qu’insalubre et exigu, les Musulmans allaient être nombreux à fréquenter ce lieu au décor simple qui respirait la fraternité.

 

La Mosquée a su s’adapter à l’évolution sociologique de la population musulmane qui comptait de plus en plus de jeunes musulmans francophones, en adoptant le français comme langue de communication, tout en maintenant l’arabe, la langue du Coran, pour le sacré. La fin du siècle dernier allait voir la majorité des fidèles s’acquitter de leurs prières, surtout le Vendredi, à l’extérieur de la Mosquée, faute de places suffisantes.

 

En 2000, dans le cadre du Grand Projet de Ville qui prévoyait la démolition de la dalle de Bellefontaine, dont la Mosquée, la Mairie de Toulouse a proposé à l’ACCIF l’hébergement provisoire et payant de la Mosquée dans un local, ancien dojo de 300 m2 ayant une capacité d’accueil réglementaire de 596 fidèles, dont 100 places pour les femmes. Cet espace, plus convivial et plus digne du culte musulman, est déjà insuffisant les Vendredis pour accueillir les fidèles.
Un espace de prière et de cours est aménagé pour les femmes, notamment les converties à l’islam ne se comptent plus. En plus des cours d’arabe et de Coran, de nouveaux cours, notamment destinés aux Musulmanes francophones, virent le jour.
C’est là que prend corps le projet d’un grand lieu de culte et d’enseignement à l’attention des musulmans du Mirail (plus de 20 000 âmes).

 

En raison des travaux de démolition de la dalle, la Mairie proposa à l’ACCIF, en 2005,  un relogement dans des modules ‘Algecos’ d’une surface de 300 m2 sur la Place Bouillère, à Basso Cambo, une ‘opération tiroir’ qui devait permettre d’attendre la construction de la Mosquée sur un terrain cédé par la Municipalité, à trouver. Située à côté d’un grand centre commercial, l’emplacement révèle à un grand nombre de la population toulousaine l’existence de la mosquée, une visibilité vécue par les fidèles comme un véritable défi : pouvons-nous paraître au grand jour sans cristalliser les méfiances des uns et des autres ? L’afflux des fidèles dans ce nouveau lieu, a conduit la Mairie à installer  un auvent de 300 m2, attelant aux modules.  Les 600 m2 ne contiendront pas les quelques 2000 fidèles du Vendredi, et encore moins les milliers qui y priaient les jours de l’Aîd.

Les activités de la Mosquée comprenaient :

  •  les 5 prières obligatoires journalières et la prière du Vendredi ;
  • des cours d’arabe aux enfants et aux adultes des deux sexes ;
  • des cours sur l’Islam (dogme, jurisprudence, règles de lecture du Coran, etc) aux adultes (hommes et femmes) ;
  •  la célébration des mariages et l’aide psychologique aux familles ;
  •  l’information sur l’Islam, l’orientation et l’accompagnement des personnes nouvellement arrivées à la religion.
  • l’exposition-vente d’ouvrages et de cassettes sur l’Islam, et d’articles divers.

 

La Mairie nous proposera un terrain de 1700 m²  chemin de Lestang à Basso Cambo, pour y construire une Mosquée de 900 m2 ; ce terrain sera acquis pour un coût de 61 600 € pour un projet estimé à 1,2 millions d’€. Le permis de construire sera obtenu  et les travaux de terrassement allaient bon train quand la nouvelle majorité municipale réalisait les problèmes de stationnement à venir et nous proposa un échange de terrain, ce dernier contre celui de 2500 m2 sur lequel les ‘Algecos étaient situés Place Bouillère. Un protocole d’accord allait être signé en 2010 et un nouveau permis de construire allait être déposé et obtenu le 12 janvier 2012.
Comme au moment de la création, la Mosquée ne reçoit ni n’accepte aucune subvention extérieure, d’aucune nature, afin de préserver sa totale indépendance.

 

Hébergés actuellement 126 Route de Seysses des modules ‘Algecos’ d’une surface de 300 m2 et un auvent de même surface, en attendant la fin de construction de la Mosquée du Mirail, toutes les activités y sont assurées.

 

* ACCIF est une association régie par la loi 1901 sur les associations ; sa création a été enregistrée à la préfecture de la Haute-Garonne le 12/07/1973 sous le No 8464. Elle a été fondée par des étudiants originaires des pays musulmans venus poursuivre leurs études en France et les travailleurs immigrés déjà installés dans le pays (Puisse Dieu les récompenser).

 

L’historique en vidéo

Dans la vidéo « 11 minutes pour ta mosquée » (réalisée en 2012), l’imam Mamadou Daffé nous résume l’histoire de cette mosquée.

 

Partager cet article