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« Séparatisme », « Communautarisme » : de quoi parle-t-on ?

On aurait aimé croire que « plus rien ne sera pareil », phrase solennelle prononcée pendant la première crise du COVID-19. Tout porte à croire que cela ne concerne pas nombre de politiques ni leur bouc-émissaire préférée, la communauté musulmane.

 

Faute de sujet d’actualité brûlante et/ou en prévision d’échéances électoralistes incertaines, il fallait retrouver un sujet mobilisateur et, à défaut, en créer. C’est donc autour du « séparatisme » et du « communautarisme » supposé « islamiste » que les débats se sont tièdement enflammés ces derniers jours, et pour cause.

 

A moins de données ultraconfidentielles, on ne s’attendait pas vraiment à une sécession d’une partie de la France malgré les revendications d’autonomie et des velléités d’indépendance connues de certains nationalistes aujourd’hui banalisés.

 

Qu’à cela ne tienne. On cherchera des arguments, sans preuves statistiques et évoquera des faits divers dont le plus ridicule est sans doute le « certificat de virginité » qui serait exigé pour des mariages chez les musulmans. Depuis quand une telle question a-t-elle été évoquée dans le droit musulman ? Il ne fait heureusement ni partie des conditions de mariage ni n’a jamais été exigé par une mosquée dans le monde, à notre connaissance.

 

Quant à l’enseignement de la langue arabe, la demande est si forte de la part de la communauté musulmane que des pays et quelques associations, certainement très bien connues des « services », ont pu chercher à exploiter ce filon à des fins autres. Mais peut-on parler de « communautarisme » pour une langue internationale qui est le véhicule de la révélation de la communauté et dont la maîtrise est indispensable pour maitriser le sujet ? A défaut de mieux et sans subvention aucune, les mosquées croulent sous la demande d’enseignement de l’arabe dans le but précité et n’ont ni l’intention ni les moyens d’endoctriner qui que ce soit.

 

La Coordination Musulmane de l’Agglomération Toulousaine tient donc à remettre ce faux-débat à la place qu’il mérite et invite les Musulmans à ne pas céder à la provocation volontaire, répétitive et au but électoraliste évident.

 

A la place de telles niaiseries, il est urgent d’informer sur l’islam et les problèmes réels rencontrés par une partie de la communauté française qui ne revendique ni « communautarisme » ni « séparatisme » mais simplement liberté de conscience, équité de traitement, respect, considération et paix dans un esprit fraternel et de concorde nationale.

 

La Coordination Musulmane de l’Agglomération Toulousaine

 

A Toulouse le 10 septembre 2020

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