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Du Racisme en général, et de l’antisémitisme en particulier

En faisant vivre l’homme sur terre et en gérer les ressources Allâh a voulu l’éprouver pour le récompenser le Jour du jugement en fonction de son obéissance ou non des prescriptions divines. Parmi celles-ci il y a l’interdiction du racisme, sous toutes ses manifestations : « Ô humains, Nous vous avons créés d’un homme et d’une femme et vous avons répartis en tribus et nations pour que vous vous entre-connaissiez! Le plus honoré auprès d’Allâh est le plus pieux d’entre vous ! Allâh est en vérité l’Omniscient Le bien-informé » (Coran 49 :13).

 

Son prophète béni a clairement expliqué que « Pas de supériorité d’un arabe sur un non-arabe, ni d’un non-arabe sur un arabe, si ce n’est par la piété ». La piété s’entend par la connaissance du Seigneur et le bon comportement qui en découle. Il a également explicitement condamné et désavoué ceux qui se réclamaient du racisme ou appelaient à l’esprit tribal. On ne saurait donc attribuer à l’islam l’origine de comportements déviants et proscrits, notamment ceux se réclamant du racisme en général, et de l’antisémitisme en particulier. Comment d’ailleurs imaginer un musulman antisémite quand on sait que les arabes sont aussi des sémites et que parmi les meilleurs des hommes, les Prophètes, il y a nombre de sémites, et non des moindres aimés et révérés par tout musulman : Israël (Jacob, Ya’qub), Joseph (Youssouf), Moise (Mûssâ), Jésus (‘Issâ) et Muhammad (qu’Allâh les bénisse tous !).

 

L’islam condamne toute injustice, quelle que soit la confession, la culture ou la justification de ou des personnes qui recourent à la violence, l’injure, la profanation pour porter atteinte aux personnes ou aux biens de telle ou telle communauté. Allâh a condamné toutes formes d’injustice et voulu que tous les différends soient tranchés un jour, Celui de la Rétribution. Il dit « Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdit l’injustice et vous la déclare interdite. Ne vous faites pas injustice ! ». Nul ne saurait justifier ou légitimer une injustice au nom de l’islam ou de toute autre confession, idéologie ou entité étatique. Ceci est un rappel des principes fondamentaux qui régissent notre religion, et actualité oblige, l’antisémitisme, fléau de par les siècles et les contrées, est à condamner fermement et définitivement. On ne saurait prétexter le conflit israélo-palestinien, ou la dénonciation du sionisme pour justifier la haine du juif comme on ne saurait justifier toute autre forme d’injustice quelle que soit le nom qu’elle porte ou les noms qui la portent. L’amour que l’on a pour sa communauté, la compassion que l’on éprouve pour les victimes d’ici et d’ailleurs ne saurait se nourrir de haine et de torts divers, mais plutôt de discernement, de miséricorde et d’équité à l’égard de l’autre. A l’image du Prophète (paix et bénédiction divines sur lui) s’étant levé par respect devant le passage de la dépouille d’un juif nous nous levons contre l’antisémitisme.

 

Face à la montée des actes d’injustice, de racisme et de xénophobie dans une société qui a perdu ses repères et privilégié la richesse matérielle à l’humain, des individus ont élaboré des théories simplistes, et nécessairement inexactes, pour expliquer une situation complexe dont celle qui voit la main de groupes humains, parfois « raciales », très bien organisées dirigeant le monde. Une autre théorie, non moins délétère, est de s’attaquer à l’étranger, surtout si ses habitudes sont différentes de celle « d’autochtones » ; c’est celui qui puise le plus dans les plus vils sentiments humains, dont le racisme. Les individus se regroupant sur une telle base caricaturant « l’autre », identifié aujourd’hui comme étant les Musulmans de France, sont les héritiers du nazisme ; ils continuent d’avancer masqués, s’adaptant au contexte politique, changeant parfois de nom et de discours, mais pas de conception, un délit et non une opinion.

 

Les Musulmans de France sont de plus en plus victimes d’agressions physiques et verbales. Ils sont souvent sommés d’épouser leurs us et coutumes, même au détriment de leurs convictions, malgré la prétendue liberté de conscience et de culte. On n’hésite pas à fabriquer du faux, facile à faire avaler à des individus mal informés et en situation sociale précaire. Pour ces deux groupes « tout est la faute aux autres », fermant toute tentative de remise en cause personnelle ou collective, pourtant indispensable à toute amélioration.

 

Lutter contre le racisme, qui ne dit pas toujours son nom, demande du discernement et de la détermination face à tous ces groupes qui ne manqueront pas d’user de tous moyens fallacieux et exploiter tout comportement individuel amoral ou incivil ou des événements sociaux pour parvenir à leurs fins. On voit d’ailleurs apparaître des alliances entre différents tenants du racisme, une convergence de circonstances contre l’ennemi commun, l’islam, en apposant islam à tout acte haineux : « islamo-fascisme », « islamo-indigénisme », « islamo-gauchisme », tentant d’imposer à l’opinion la haine de l’islam.  Il en va pourtant de la crédibilité des actions antiracismes. Le risque est, entre autres, de donner aux extrémistes de tous bords des arguments pour renforcer leurs fausses idéologies et convictions.  Il faut pour cela de la pédagogie, dès l’enfance et partout où c’est possible, les écoles évidement, mais aussi les lieux de vie que sont les maisons et lieux de culte. « Tous les enfants naissent dans la saine nature (Fitrah) », disait le prophète béni et d’ajouter « avez-vous déjà vu un agneau naissant avec la queue coupée ? ».

 

L’espoir est donc permis.

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