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Le jour de Achûrâ

Assalâmu ‘alaikumu wa rahmatullâhi wa barakâtuh!

 

Samedi 29 août 2020, correspondant au 10 Muharram 1442, est un jour important pour les musulmans du monde entier. Il commémore le secours divin du prophète Mûssa (Moise) et des enfants d’Isrâ-îl (Ya’qûb, Jacob), événement plus connu sous le nom de « la sortie d’Egypte ». Le pharaon de l’époque était un homme orgueilleux et, à l’instar de ses semblables, il sema le désordre sur la terre et s’est fait adoré. D’ailleurs il s’est pris pour Allâh, en s’accordant le droit de vie et de mort sur ses « sujets ». C’est contre une telle servitude que Le Seul véritable Seigneur a envoyé Mûssâ et son frère Hârûn (Aaron) (bénis soient-ils tous deux) au Pharaon de leur époque et lui rappeler son statut de simple humain qui devra retourner un jour à son seigneur et Lui rendre des comptes.

 

Le salut de Pharaon résidait dans son acceptation de la qualité de messager d’Allâh pour Mussa et la délivrance des fils d’Isrâ-îl. En effet, non content de les persécuter, Pharaon condamnait à mort tout nouveau-né de sexe masculin descendant d’Isrâ-îl. Malgré les preuves évidentes de la prophétie apportées par Mûssâ de la part de son seigneur à Pharaon, ce dernier ne renonça ni au génocide ni à ses prétentions. Allâh, l’Omniscient, révéla à Mûssâ (béni soit-il) de fuir l’Egypte en émigrant avec son peuple vers la Palestine, une terre qu’Il a bénie, aujourd’hui le théâtre de massacres et d’injustice innommables. Ils partirent de nuit, chargés, la peur au ventre et, pour la plupart, peu confiants quant à l’issue du voyage. Face à l’obstacle physique et apparemment insurmontable de la mer, Allâh, l’Omnipotent, révéla à Mûssâ (béni soit-il) de frapper avec son bâton la mer qui se fendit pour laisser passer les fuyards, miracle parmi les miracles.

 

Les fils d’Isrâ-îl allaient néanmoins être poursuivis et presque rattrapés par Pharaon et son armée; mais c’était sans compter sur l’assistance divine dont Il a assuré les Croyants en général, et les Messagers (bénis soient-ils) en particulier. Invoqué par Son serviteur vertueux, Mûssâ, Celui Qui répond à l’appel, notamment de celui de tout opprimé, ordonna à la mer, une de Ses créatures parmi d’autres, d’engloutir les poursuivants, ce qu’elle fit car ne pouvant pas désobéir à son Seigneur et Maître. A cet instant, Pharaon attesta de l’exclusivité de la divinité véritable à Allâh, mais c’était trop tard. Allâh a promis, et Sa Promesse est vraie, de sauver le corps de Pharaon pour en faire un signe pour les gens qui suivront, mais lui a promis le plus dur châtiment qu’il a certainement commencé à goûter.

 

Cet événement eut lieu le 10 Muharram, et est connu dans l’histoire musulmane comme le jour de Âchurâ. Mûssâ (béni soit-il) jeûna ce jour, en signe de reconnaissance de ce bienfait d’Allâh, ainsi que les croyants ; informé à son arrivée à Médine de la raison pour laquelle les juifs jeûnaient un jour, le prophète Muhammad (béni soit-il) a dit (en substance) « Nous avons plus le droit de nous réclamer de Mûssâ que vous », sous-entendant par là que, comme lui, nous suivons la même religion, l’Islâm, et sommes fidèles au message dont il fut le porteur, celui de l’Eternel. Le Prophète (béni soit-il) a jeûné ce jour et ordonné aux musulmans de faire de même.

 

Après la révélation de l’obligation du jeûne du mois de Ramadhân pour celui qui en avait la capacité, en l’an II de l’hégire, continua à jeûner ce jour mais a aboli l’obligation du jeûne du jour de Âchurâ pour les musulmans, tout en l’encourageant. Le jeûne de ce jour, nous a informé le Prophète béni, est récompensé par le pardon des péchés (véniels) d’une année. En l’an IX de l’hégire, il arriva que le calendrier juif coïncida avec le celui des musulmans et les deux communautés jeûnèrent le même jour. Le Prophète dit alors (en substance) « si Allâh me fait voir l’année prochaine, je jeûnerai aussi le 9 (Muharram) », ceci pour distinguer les actes d’adoration des deux communautés. Dans une version du dire prophétique on trouve « …. je jeûnerai aussi le 11 (Muharram) » et dans une autre « …. je jeûnerai aussi les 9 et 11 (Muharram) ».

 

Allâh, Le vivant Qui ne meurt pas, a décidé de rappeler Son Messager et serviteur Muhammad, en Rabîa-al-ûlâ, selon les meilleures sources historiques, satisfait de lui. Qu’Allâh bénisse et honore ce noble Prophète dans ce monde et dans l’autre, ainsi que (les membres pieux de) sa famille et ses compagnons ! Le mois d’Allâh Muharram étant le meilleur mois du jeûne, après celui du Ramadhân, et au vu de la récompense du jeûne (qui n’a pas d’équivalent), jeûner ces jours ainsi que d’autres jours de ce mois serait plus qu’indiqué. Ce jeûne est donc une adoration et une confirmation de la reconnaissance et l’attachement des musulmans à tous les Messagers et de l’unicité du message divin, l’islam.

 

Wassalâmu ‘alaikumu wa rahmatullâh!

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