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30Oct/20

Suspension des prières et cours en raison du reconfinement

Assalâmu ‘alaikumu wa rahmatullâhi wa barakâtuh !

 

Le reconfinement tant redouté par tous a été décidé par les plus hautes autorités du pays. Une des conséquences sur la vie de la mosquée et de ses fidèles est la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des activités cultuelles et cours au en son sein à compter de ce 30 octobre minuit. Ceux-ci incluent:

  • Les cinq prières quotidiennes ainsi que la prière solennelle du vendredi; nous vous invitons à célébrer les prières en petits groupes et espérons la grande récompense promise à celui qui est animé de la meilleure intention mais empêché de faire une bonne action pour des raisons indépendantes de sa volonté. Allâh est si généreux.
  • Les cours en semaine; ceux sur l’explication du Coran et des Noms d’Allah, habituellement donnés le samedi après-midi, et sur le dogme seront enregistrés et envoyés à une liste de diffusion. Pour les recevoir gratuitement et sans engagement, merci d’envoyer un message avec votre numéro whatsapp à contact@accif.com
  • En attendant la fin de l’épreuve du confinement nous garderons inshaAllah le contact avec vous au travers des LIVE du samedi et du mardi diffusés entre 19h00 et 20h00. Plus d’informations sur les sujets traités prochainement inshaAllah.

Qu’Allah Le Très-Haut nous assiste dans cette épreuve, guérisse les malades et nous guide dans Son adoration !

 

Wassalâmu ‘alaikumu wa rahmatullâh

21Oct/20
Mosquée Mirail Toulouse

Nous y sommes presque

Tant de chemin parcouru depuis le début de ce projet, la fin approche et nous sentons de loin le doux parfum de la victoire, celle où nous pourrons profiter de ce lieu tant aimé et espéré.

 

Grâce à Allah le Miséricordieux et Généreux, le chantier de votre mosquée avance sereinement et a abordé depuis plusieurs semaines ses toutes dernières phases. Les différents corps de travaux de finition avancent à grands pas (la peinture, les menuiseries intérieure et extérieure, l’électricité, le dôme intermédiaire et ses éléments décoratifs, l’aménagement des salles d’ablutions et des sanitaires) sont en voie d’achèvement incha’Allah.

 

Le projet est majeur, les attentes sont fortes et l’échéance est proche.  Nous ne devons pas relâcher nos efforts et les responsables du chantier, conscients de cela, redoublent d’efforts pour soutenir le rythme des travaux et permettre la livraison du chantier le plus rapidement possible Incha’Allah.

 

Votre mosquée en quelques photos.

Redoublez d’invocation qu’Allah nous facilite l’entrée dans ce beau lieu!

08Oct/20
Communauté, Communautarisme et Séparatisme

Communauté, Communautarisme et Séparatisme

De « commun » certainement dérive « communauté », ce lien qui unit un groupe et définit sa spécificité, le partage de valeurs et/ou de biens matériels ou d’espace dans l’intérêt de tous ses membres. La Oummah, traduite ici par Communauté, est une valeur référentielle de l’islâm maintes fois utilisée dans ses sources, notamment dans le Coran. « Votre Oummah que voici est une communauté unique. Et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc ». « Et Votre Oummah que voici est une communauté unique. Et Je suis votre Seigneur. Craignez-Moi donc ». Cette vérité en islâm vient cimenter la communauté des Croyants par l’adoration d’Allâh Seul. D’ailleurs, leur référence historique, Ibrahîm (paix divine sur lui) est appelé aussi Oummah.  Où qu’il soit, l’orant s’adresse à son Seigneur dans sa prière en soulignant son appartenance à cette Oummah, au moins 17 fois par jour. En effet, après la proclamation des louanges et glorification qui lui sont dues en exclusivité, celui qui prie en groupe ou seul s’adresse à son Seigneur : « C’est Toi seul que nous adorons et c’est à Toi seul que nous demandons secours. Guide-nous dans le droit chemin… ».

 

Le communautarisme, concept décrivant une attitude d’individus à vouloir se distinguer des autres en se ghettoïsant, en vivant en cercle clos, est foncièrement impropre à l’islâm pour qui le connaît tant soit peu au travers de ses références. C’est cette religion qui ne connaît pas de frontière de langues, de couleurs, ni de supériorité de races, de sexes, qui reconnaît tous les prophètes. Il est venu redonner du sens à l’humanisme et à la solidarité et casser les liens tribaux et ancestraux, non sans difficultés, pour donner sens à la vie. Tout ceci n’a été et ne pourra se faire qu’au travers de la reconnaissance d’une Oummah (humanité) unique que les gens ont transformé selon leurs passions et intérêts immédiats après l’envoi des Messagers. Les différences d’apparences, nous dit le Coran, ne sont là que pour se distinguer et se reconnaître, non pour en tirer vanité et autosuffisance.

 

Parce que l’homme est social, par nature, les tendances communautaristes ne manqueront pas d’apparaître ; néanmoins cette notion restera antinomique avec l’islâm. En effet, la vision de l’islâm des Prophètes est de faire découvrir Dieu, pour L’aimer, appeler à Lui vouer un culte exclusif pour un présent meilleur et un bonheur futur éternel. Comment remplir une telle mission dans le repli et le rejet de l’autre ? Comment appeler à l’amour en semant la haine ? Il n’est guère étonnant que le repli sur soi soit en progression dans une communauté pointée du doigt et dont les jeunes sont majoritaires sur le marché du travail, souvent en raison de leurs prénoms ou leur faciès et dont les femmes sont souvent la cible de discrimination pour leurs tenues vestimentaires. Plutôt que de rechercher les origines de cette injustice sociale, on camouflera cet échec par l’accusation de séparatisme.

 

Séparatisme renvoie à une tendance, voire une revendication d’un groupe humain, sur la base d’arguments historiques ou/et religieuses, de l’indépendance ou au moins d’une large autonomie qui lui permettrait de gérer des affaires de manière séparée du reste de la société. En France on penserait aux cas de DOM-TOM (départements et territoire d’Outre-mer) ou à certaines régions. Curieusement, ce sont les Musulmans qui sont accusés par certains politiques de séparatisme. Sur quelles bases de telles graves accusations ont été formulées ? A en croire les accusateurs, la multiplication des écoles confessionnelles et de l’enseignement à distance en seraient des indicateurs patents. A supposé même que ce constat soit avéré, il aurait été plus judicieux et plus utile d’en rechercher les causes plutôt que déclarer la guerre aux soi-disant « ennemis de la République ». Pourquoi les mêmes suspicions de séparatisme n’ont-elles pas été formulées pour les autres écoles confessionnelles ? Pourquoi les opposants au « mariage pour tous » et à la « gestation pour autrui » ou à l’enseignement de « la théorie du genre » n’ont-ils pas été taxés de séparatistes ?

 

La laïcité, garante du traitement égalitaire de toutes les religions et de la liberté de pensée, serait menacée par le prétendu « séparatisme islamiste », à en croire ses nouveaux défenseurs, les laïcistes qui la redéfinissent comme l’anti-religion, l’absence de morale religieuse et de Dieu en dehors de la sphère familiale, et encore. Il faudrait sauver les enfants de leurs parents qui risqueraient de les influencer dans leur futur développement intellectuel en leur imposant l’éducation à l’école de la république, et non l’instruction, dès 3 ans.

 

Pour lutter contre le séparatisme « islamique » il faudrait, selon les « protecteurs » de la laïcité et de République, contrôler la formation des imâms et financement des mosquées. La laïcité est pourtant évoquée pour justifier le traitement inégal des cultes pratiqués en France en raison de la loi de 1905 de la séparation de l’état et des cultes. Et pourtant, des conventions ont été signées avec des états pour former les futurs imâms de France et combien de mosquées ont été construites avec des fonds étrangers. Même si aucun lien n’a été établi entre le séparatisme et la direction des mosquées, les premiers concernés, les Musulmans, auraient dû être consultés et aidés dans un tel projet, plutôt que désignés comme responsables et sommés de statuts sous peine de sanctions. Ne méritent-ils pas, comme tout citoyen, d’être aidé et accompagné par les structures étatiques, en lieu et place de mesures coercitives, comme ils ne comprendraient que cela ?

 

A tous les apprentis sorciers qui jouent avec le feu pour arriver à leurs desseins, aux porteurs de haine, nous disons que celle-ci n’a apporté que malheur, et il ne saurait en être autrement.

 

Qu’Allâh nous vienne en aide en nous assistant contre les maux de nos âmes et les conséquences de nos péchés !

 

10Sep/20

« Séparatisme », « Communautarisme » : de quoi parle-t-on ?

On aurait aimé croire que « plus rien ne sera pareil », phrase solennelle prononcée pendant la première crise du COVID-19. Tout porte à croire que cela ne concerne pas nombre de politiques ni leur bouc-émissaire préférée, la communauté musulmane.

 

Faute de sujet d’actualité brûlante et/ou en prévision d’échéances électoralistes incertaines, il fallait retrouver un sujet mobilisateur et, à défaut, en créer. C’est donc autour du « séparatisme » et du « communautarisme » supposé « islamiste » que les débats se sont tièdement enflammés ces derniers jours, et pour cause.

 

A moins de données ultraconfidentielles, on ne s’attendait pas vraiment à une sécession d’une partie de la France malgré les revendications d’autonomie et des velléités d’indépendance connues de certains nationalistes aujourd’hui banalisés.

 

Qu’à cela ne tienne. On cherchera des arguments, sans preuves statistiques et évoquera des faits divers dont le plus ridicule est sans doute le « certificat de virginité » qui serait exigé pour des mariages chez les musulmans. Depuis quand une telle question a-t-elle été évoquée dans le droit musulman ? Il ne fait heureusement ni partie des conditions de mariage ni n’a jamais été exigé par une mosquée dans le monde, à notre connaissance.

 

Quant à l’enseignement de la langue arabe, la demande est si forte de la part de la communauté musulmane que des pays et quelques associations, certainement très bien connues des « services », ont pu chercher à exploiter ce filon à des fins autres. Mais peut-on parler de « communautarisme » pour une langue internationale qui est le véhicule de la révélation de la communauté et dont la maîtrise est indispensable pour maitriser le sujet ? A défaut de mieux et sans subvention aucune, les mosquées croulent sous la demande d’enseignement de l’arabe dans le but précité et n’ont ni l’intention ni les moyens d’endoctriner qui que ce soit.

 

La Coordination Musulmane de l’Agglomération Toulousaine tient donc à remettre ce faux-débat à la place qu’il mérite et invite les Musulmans à ne pas céder à la provocation volontaire, répétitive et au but électoraliste évident.

 

A la place de telles niaiseries, il est urgent d’informer sur l’islam et les problèmes réels rencontrés par une partie de la communauté française qui ne revendique ni « communautarisme » ni « séparatisme » mais simplement liberté de conscience, équité de traitement, respect, considération et paix dans un esprit fraternel et de concorde nationale.

 

La Coordination Musulmane de l’Agglomération Toulousaine

 

A Toulouse le 10 septembre 2020