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17Août/21
achura

Âchurâ 1443

Mercredi ou Jeudi 10 Muharram 1443, correspondant au 18 ou 19 août 2021, est un jour important pour les musulmans du monde entier. Il commémore le secours divin du prophète Mûssa (Moise) et des enfants d’Isrâ-îl (Ya’qûb, Jacob), plus connu sous le nom de « la sortie d’Egypte ». Le pharaon de l’époque du prophète Mûssâ (que Dieu le bénisse) était un homme orgueilleux. A l’instar de ses semblables, comme Satan, il sema le désordre sur la terre et s’est fait adoré. D’ailleurs il s’est pris pour Dieu, en s’accordant le droit de vie et de mort sur ses « sujets ». C’est contre une telle servitude que Le Seul véritable Seigneur a envoyé Mûssâ et son frère Hârûn (Aaron) (bénis soient-ils tous deux) au Pharaon de leur époque et lui rappeler son statut de simple humain qui devra retourner un jour à son seigneur et Lui rendre des comptes.

 

Le salut de Pharaon résidait dans son acceptation de la qualité de messager d’Allâh pour Mussa et la délivrance des fils d’Isrâ-îl. En effet, non content de les persécuter, Pharaon condamnait à mort tout nouveau-né de sexe masculin descendant d’Isrâ-îl. Malgré les preuves évidentes apportées par Mûssâ de la part de son seigneur à Pharaon, ce dernier ne renonça ni au génocide ni à ses prétentions. Allâh, l’Omniscient, révéla à Mûssâ (béni soit-il) d’émigrer avec son peuple vers la Palestine, une terre qu’Il a bénie et aujourd’hui le théâtre de massacres et d’injustice innommables.  Ils partirent de nuit, chargés, la peur au ventre et la plupart peu confiants quant à l’issue du voyage. Face à l’obstacle physique et apparemment insurmontable de la mer, Allâh, l’Omnipotent, révéla à Mûssâ (béni soit-il) de frapper, avec son bâton, la mer qui se fendra pour laisser passer les fuyards, miracle parmi les miracles.

 

Les fils d’Isrâ-îl allaient être poursuivis puis rattrapés par Pharaon et son armée, mais sans compter sur l’assistance divine dont Il a assuré les Croyants, en général et les Messagers (bénis soient-ils) en particulier.  Invoqué par Son serviteur vertueux, Mûssâ, Celui Qui répond à l’appel, notamment de celui de tout opprimé, ordonna à la mer, une de Ses créatures parmi d’autres, d’engloutir les poursuivants, ce qu’elle fit car ne pouvant pas désobéir à son Seigneur et Maître. A cet instant, Pharaon attesta de l’exclusivité de la divinité véritable à Allâh, mais c’était trop tard. Allâh a promis, et Sa Promesse est vraie, de sauver le corps de Pharaon pour en faire un signe pour les gens qui suivront, mais lui a promis le plus dur châtiment qu’il a certainement commencé à gouter. Cet évènement eut lieu le 10 Muharram, et est connu dans l’histoire musulmane comme le jour de Âchurâ. Mûssâ (béni soit-il) jeûna ce jour, en signe de reconnaissance de ce bienfait de Dieu, ainsi que les croyants ; informé à son arrivée à Médine de la raison pour laquelle les juifs jeûnaient un jour, le prophète Muhammad (béni soit-il) a dit (en substance) « Nous avons plus le droit de nous réclamer de Mûssâ que vous », sous-entendant par-là que, comme lui, nous suivons la même religion, l’Islâm, et sommes fidèles au message dont il fut le porteur, celui de l’Eternel. Le Prophète (béni soit-il) a jeûné ce jour et ordonné aux musulmans de faire de même.

 

Après la révélation de l’obligation du jeûne du mois de Ramadhân pour celui qui en avait la capacité, le deuxième lundi du mois de Sha’aban (huitième mois lunaire) de l’an II de l’hégire, jeûna le jour de Âchurâ qui voulait. Son jeûne, nous a informé le Prophète béni, est récompensé par le pardon des péchés (véniels) d’une année. En l’an IX de l’hégire, il arriva que le calendrier juif coïncida avec le celui des musulmans et les deux communautés jeûnèrent le même jour. Le Prophète dit alors (en substance) « si Allâh me fait voir l’année prochaine, je jeûnerai aussi le 9 (Muharram) », ceci pour distinguer les actes d’adoration des deux communautés. Dans une version du dire prophétique on trouve « …. je jeûnerai aussi le 11 (Muharram) » et dans une autre « …. je jeûnerai aussi les 9 et 11 (Muharram) ». Le mois d’Allâh Muharram étant le meilleur mois du jeûne, après celui du Ramadan, et au vu de la récompense du jeûne (qui n’a pas d’équivalent), jeûner ces jours ainsi que d’autres jours de ce mois serait indiqué. Allâh, Le vivant Qui ne meurt pas, a décidé de rappeler Son Messager et serviteur Muhammad, en Rabîa-al-ûlâ, selon les meilleures sources historiques, satisfait de lui.

 

Qu’Allâh bénisse et honore ce noble Prophète dans ce monde et dans l’autre, ainsi que (les membres pieux de) sa famille et ses compagnons ! Ce jeûne est donc une adoration et une confirmation de la reconnaissance et l’attachement des musulmans à tous les Messagers et de l’unicité du message divin, l’islam.

09Août/21

Le sens de l’Hegire


Assalâmu ‘alaykumu wa rahmatullâhi wa barakâtuh!

 

Chaque civilisation a des points de repères, généralement des dates qui ont marquées son histoire. A titre d’exemple, la date de naissance (présumée) du Prophète béni Jésus, début du calendrier chrétien, largement adopté dans le monde. Chez les arabes, c’est « l’année de l’éléphant » qui marqua les esprits des Quraichs de la Mecque, évènement relaté dans la Sûrate 105 du Qur’ân. L’Hégire, la fuite des Croyants de la Mecque vers Médine, à la recherche de la vraie vie, celle de l’épanouissement de l’humain pleinement conscient que l’au-delà s’acquiert ici-bas par une vie dévouée à l’adoration d’Allâh. 

 

Selon des sources historiques documentées, Abu Mûssâ al-Ach’arî (qu’Allâh l’agrée !) dit un jour au calife ‘Umar ibn al-Khattâb (qu’Allâh l’agrée !) : « Les lettres que nous recevons de ta part ne sont pas datées« . ‘Umar rassembla alors les musulmans pour consultation au sujet de l’établissement d’un calendrier. Certains lui suggérèrent la date du début de la prophétie tandis que d’autres proposèrent celle de l’émigration. Umar (qu’Allâh l’agrée !) dit alors : « L’émigration a séparé le vrai du faux ; prenez donc cet évènement comme point de départ du calendrier ». Qu’Allâh soit loué d’avoir inspiré ‘Umar ibn al-Khattâb (qu’Allâh l’agrée !) que le noble Messager béni a surnommé « al-Fârûq », celui qui sépare le vrai du faux. Il a également affirmé à son sujet : « jamais tu n’as pris un chemin sans que Satan n’en emprunte un autre ». 

 

Le début de l’année 1443 correspond au 09 août 2021. Au contraire d’autres civilisations, le nouvel an musulman n’a jamais fait l’objet de célébrations particulières, du moins au cours des premiers siècles de l’Hégire, les meilleurs selon la tradition authentifiée. Ceci est conforme à l’esprit de l’Islâm qui a fixé le nombre des fêtes religieuses. A cette occasion rappelons que l’émigration a toujours été le chemin emprunté par les Envoyés d’Allâh, les meilleurs des hommes chargés de rappeler à leurs peuples respectifs leur engagement premier, à savoir adorer Allâh sans rien Lui associer.

 

Aussi surprenant que cela puisse paraître ils ont tous été l’objet de raillerie, de calomnie, de persécutions, voire même de tentatives d’attentats. Depuis Nûh (Noé), le premier messager, jusqu’au sceau de la prophétie, Muhammad, en passant par son aïeul Ibrâhîm (Abraham), ses enfants Ismâ îl et Is-hâq (Isak), les descendants de ce dernier, Ya’qûb (Jacob, Israël) et ses fils dont Mûssâ (Moise) et Î’sâ (Jésus). Puisse Dieu bénir tous les prophètes. Faisant fi des commentaires de leurs adversaires et accompagnés surtout par les faibles et les pauvres, les prophètes ont eu à supporter les pires des vexations en attendant le secours divin assuré aux croyants.

 

Les dirigeants, par orgueil souvent, de même que beaucoup des gens du peuple, par ignorance et/ou crainte des premiers, ont préféré la vie éphémère de ce bas monde sans perspectives à l’éternité et la félicité de l’au-delà. La sortie d’Egypte des fils d’Isrâ îl, célébré comme il se doit par les musulmans le jour de Âchûrâ (10 Muharram) illustre bien cette règle établie depuis des millénaires. Avant eux ce furent Nûh (béni soit-il) et l’arche, Ibrâhîm (béni soit-il) vers la Palestine occupée puis l’Egypte, Lût (béni soit-il) etc… Après eux Î’sâ (béni soit-il), venu confirmer au peuple d’Israël la Thora tout en allégeant la loi mosaïque et annoncer l’arrivée prochaine de Ahmad (béni soit-il) chargé de confirmer, corriger et compléter la religion de tous les prophètes et messagers de Dieu. 

 

Peu s’en est fallu que le plan des injustes de son peuple ne fonctionne n’eut été la miséricorde du Seigneur qui l’éleva, lui évitant ainsi la potence et la crucifixion. Il reviendra avant la fin des temps, musulman comme il l’a toujours été, porteur du message d’amour d’Allâh pour Ses serviteurs mais aussi de justice envers les créatures. Sa naissance miraculeuse, sans père, ne justifie aucunement d’établir une filiation entre Dieu et lui. Âdam, né sans père ni mère, n’a pas prétendu à un tel statut car quiconque y prétend sera damné. La création des cieux et de la terre n’est-elle pas plus grandiose que celle de l’homme. Gloire à Celui Qui, quand Il veut qu’une chose soit, lui dit « sois » et elle !

 

Après Î’sa, Muhammad (bénis soient-ils, tous les deux) et ses compagnons (que Dieu les agrée tous) contraints de s’exiler à Yathrib, devenue plus tard Madînah (la ville), après avoir cherché refuge à Taif et en Abyssinie, respectivement, abandonnant meubles et immeubles pour la seule cause de l’agrément divin devant laquelle toute autre n’est qu’illusion. Cet évènement est plus connu sous le nom de l’hégire, le début de l’histoire (la plus récente) de l’islam et d’une ère de libération de la domination des hommes et des passions vers la soumission au seigneur des mondes. De cette épreuve Dieu a voulu que Son message se répande dans les quatre coins de la terre, la plupart du temps sans combat car « point de contrainte en matière de religion et la vérité se distingue (aisément) de l’erreur ».

 

Cette émigration a été voulue par Allâh pour éprouver les Envoyés et leurs adeptes ainsi que ceux vers qui ils ont été envoyés et dont ils seront témoins. Avec la clôture de la prophétie elle peut encore prend trois formes qui sont :

  • (i) la fuite vers un lieu par crainte pour sa religion,
  • (ii) celle de la mauvaise compagnie et
  • (iii) l’éloignement des péchés apparents et cachés. 

 

Contrairement aux deux premières catégories la dernière forme doit être permanente et soutenue, sans relâches, et ne s’achèvera qu’avec la rencontre du Très-Haut dont l’agrément est conditionné par Son adoration exclusive.

 

Seigneur ! Fais de nous des serviteurs émigrant vers Toi, cheminant avec le cœur de l’adoration d’autrui vers Ton adoration, de la soumission à autrui vers la soumission à Toi Seul!

 

wassalâmu ‘alaykumu wa rahmatullâh!

21Juil/21
AIDUKUM MABRUK ! BONNE FÊTE !

AIDUKUM MABRUK ! BONNE FÊTE !

Assalamu ‘alaikumu wa rahmatullahi wa barakatuh!

 

Toutes les louanges reviennent de droit à Allah, le Seigneur de l’univers Qui, après nous avoir créé sans besoin et subvenu à tous nos besoins matériels, nous a guidé et fait de nous des musulmans !

Nous L’implorons de raffermir notre foi et nous rappeler à Lui musulmans ! Il en est Le Seul digne de louanges.

 

Il vient de nous donner à nouveau l’occasion de nous purifier par le moyen des bonnes actions, particulièrement celles qu’Il nous offert pendant les 10 premiers jours de Dhul-Hijja et par le sacrifice du bélier de l’Aid, afin de nous rapprocher de Lui, car seuls les purifiés auront cette possibilité. Nous lui demandons de bénir l’imam des Envoyés et des Prophètes, celui qu’Il a envoyé comme miséricorde pour les mondes, sa famille ainsi que tous ceux qui ont suivis leur voie, celle qu’Il leur a tracée.

 

A l’occasion de la fête du sacrifice, moment important de souvenir pour la communauté fidèle aux enseignements de l’Islam, nous prions Allah, Le Majestueux, d’accepter nos prières, nos invocations et autres « bonnes » actions, de nous pardonner nos écarts et nombreux péchés, de nous assister toute notre vie durant en faisant du Coran la lumière de nos cœurs et de la Sunna la voie éclairée!

 

Parce que tout appartient à Allah, Il éprouver pour purifier et rapprocher ceux qu’Il a choisis. Parmi eux, Son bien-aimé, Ibrahim, à qui Il a demandé le sacrifice de son fils unique, puis racheté la vie de Ismail par un bélier, avant de l’honorer dans ce bas-monde et fait de lui le guide des croyants monothéistes, du sacrifié un prophète et accordé à Ibrahim une descendance bénie qui comprendra les meilleurs des hommes, dont le sceau de la prophétie. Tel est notre Seigneur, Le Miséricordieux.

 

Parce qu’Allah n’aime pas l’injustice et l’a interdite à Ses créatures, Il a promis de secourir les opprimés, partout et en tout temps, avant de récompenser dans la vie éternelle les patients et les reconnaissants. Qu’Allah nous fasse préférer l’éternité à l’éphémère lieu des épreuves et nous y accorde la réussite, grâce à Son assistance, en nous protégeant des maux de nos égos et des conséquences de nos mauvaises actions, clé de Son vaste Paradis, lieu de la béatitude !

 

AIDUKUM MABRUK !

 

BONNE FÊTE !

 

Wassalamu alaikumu wa rahmatullah!

09Juil/21
Les meilleurs jours de l’année

Les meilleurs jours de l’année

Assalamu alaikumu wa rahmatullah !

 

C’est Le Créateur des cieux, de la terre et de l’entre-deux, Créateur de toutes choses Qui détermine la valeur de chaque chose, donne de l’importance à ce qu’Il veut, bénit le lieu, le temps et la chose qu’Il veut honorer. Ainsi, Il a préféré la nuit du Qadr à toutes les nuits, La Mecque à toutes les villes du monde, élu les Prophètes parmi Ses serviteurs. C’est Lui Qui a honoré quatre mois de l’année et les as rendus sacrés.

 

Dhul Hijja fait partie des mois sacrés, c’est le douzième et dernier mois de l’année du calendrier musulman. Allâh a béni les dix premiers jours de ce mois qui n’ont pas de pareils parmi tous les jours de l’année. Ces jours ont plusieurs choses de particulier. En voici huit :

 

1 – Allah a juré par ces jours dans le Coran
Il a dit : « Par l’Aube et par les dix nuits » (sourate 89, Al-Fajr, verset 1-2).

 

2 – Allâh, Le Majestueux, a parachevé la religion lors d’un de ces dix jours
Allah a dit: « Aujourd’hui j’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous » (Sourate 5, Al-Maida, verset 3).

 

3 – Ces dix premiers jours font partie des quarante jours pendant lesquels Allah, Le Très-Haut, a parlé à Mûssâ (qu’Allâh le bénisse!). Allâh, Le Très-Haut, dit : « Et nous donnâmes à Mûssa rendez-vous pendant trente nuits, et nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. » (Sourate 7, Al-A’raf, verset 142).

 

4 – Ces jours correspondent à la période du Hajj et aux jours fixés pour invoquer Allâh.
Allâh, Béni et Elévé, dit: « Et fais aux gens une annonce pour le Hajj, ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tous chemins éloignés, pour participer aux avantages qui leurs ont été accordés et pour invoquer Allah aux jours fixés » (sourate 22, Al-Hajj, verset 27-28).

 

5 – Les bonnes œuvres faîtes pendant cette période sont plus aimées par Allah que les bonnes œuvres faites durant le reste de l’année. Ibn ‘Abbas (qu’Allâh l’agrée ainsi que son père!) rapporta que le Messager béni d’Allâh avait dit: « Aucune œuvre n’est meilleure que celle accomplie pendant ces dix jours-ci ». Ils dirent : même le Djihâd ? Il dit : « Même le Djihâd. Sauf un homme qui sort en risquant sa vie et ses biens et ne retournera avec rien de cela ».

 

6 – Ces jours sont les meilleurs de l’année.
Le Prophète béni a dit : « Les meilleurs jours de la vie d’ici bas sont les dix jours de Dhul-hijja ».

 

7 – Pendant ces jours il y a le jour de ‘Arafat. Un enseignement prophétique nous apprend que le jeûne du jour de ‘Arafat, neuvième jour de cette décade, absout les péchés de deux années, une année antérieure et une année postérieure, ce jeûne est réservé aux personnes qui n’accomplissent pas le pèlerinage.

 

8 – Durant ces jours il y a le jour du sacrifice. Le Prophète béni a dit : « le meilleur jour chez Allah, Béni et Elevé soit-il, c’est le jour du sacrifice »

 

Dans ces conditions, comment ne pas se précipiter pour profiter au maximum de ces jours exceptionnels ? La bonne action est une œuvre acceptée d’Allâh Le Très-Élevé.

 

Le début de ces jours devrait commencer, inshaAllah, le samedi 10 ou dimanche 11 juillet, selon la vision lunaire en Arabie qui fixera le jour du pèlerinage. Aux aguets !

 

Ô Le Généreux! Béni notre temps, notamment ces 10 premiers jours que Tu as honorés, en le consacrant à Ton adoration! Accepte nos œuvres et fais qu’ils Te soient entièrement dédiés! Fais de nous des remerciants, non des ingrats!

 

Wassalamu alaikumu wa rahmatullah !